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The Moon Hunter

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3.25/5

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2 critiques: 3.38/5

visiteurnote
Manolo 3.5
Bastian Meiresonne 3.25


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Thai (Guerilla) Warrior

L'Histoire thaïe est riche en événements historiques - un vaste terrain en friche, qu'il sera intéressant de pouvoir voir adapté sur grand écran au cours des prochaines années cinématographiques. Bhandit RITTAKHOL ("Tigress of King River") s'empare d'un épisode pas si lointain, mais aujourd'hui comme peu glorieux : le soulèvement étudiant de 1973, qui avait réussi à mobiliser des dizaines de thaïs dans les rues de la capitale et avait failli faire basculer le pays dans un régime communiste. Suite au premier soulèvement, des entités clandestines se sont créées pour préparer un assaut armé. Financés par les régimes chinois, vietnamiens et laotiens, leurs soutiens ne pouvaient pourtant masquer l'énorme précarité et pauvreté de leur initiative. Une fois n'est pas coutume, le monde de s'intéressait que moyennement à cet important détail historique, la Thaïlande ne présentant aucun intérêt économique et la Guerre de Vietnam distrayant l'attention; seuls quelques gros titres concernant des rapts de touristes avaient soulevé quelque émotion. En s'attaquant à ce particulier sujet, RITTAKHOL force déjà l'admiration en vue de la rareté et la réticence avec laquelle des cinéastes thaïs actuels semblent s'engager dans des voies politiques. Honneur lui soit rendu dans ses efforts. Difficile balance également de ne pas verser dans la controverse en prenant parti pour l'un ou l'autre camp; en cela il réussit son difficile pari, en s'attachant à la continuelle désillusion de son personnage principal, qui croyait vraiment en une cause au service de son pays et ne pourra être déçu par le combat d'intérêt d'une idéologie fragile. Dans son application, l'effort est un peu plus vain. Mettant en parallèle le soulèvement populaire et l'envie naissante du personnage principal de construire un véritable avenir, il rend parfois le cours de son récit quelque peu confus. D'autre part, les événements dans les différents camps d'entraînement ne sont que très peu accrocheurs, étant dans la plupart des cas de simples discussions entre personnages. Aussi manque-t-il au réalisateur l'expérience suffisante pour rendre par les images la forte lutte intérieure de son personnage principal; seule la fin peut vraiment émouvoir, quand Seksan abandonne définitivement toute son idéologie et regrette les années perdues en compagnie de sa femme. Ambitieuse oeuvre aux intentions louables, RITTHAKOL n'atteint pourtant à atteindre ses objectifs; reste un magnifique thème musical envoûtant et une intéressante entrevue dans une sombre page méconnue d'un pays asiatique.

20 février 2006
par Bastian Meiresonne


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